Eh bien, nous y sommes alors. Nous sommes de retour, je suppose. Défilés! (Merci pour le moment majeur et majeur de la bibliothèque publique de New York, M. Jacobs.) Street style! (Que pouvez-vous dire? Je traîne toujours dans une ancienne paire de jeans Gap.) Plus de messages IG sur les événements de la mode et les fêtes que vous ne pouvez pointer sur un iPhone 12 Pro Max! Pas encore d'envie à ce sujet ou plus probablement jamais, mais revenez me voir après les débuts de la haute couture Balenciaga IRL de Demna Gvasalia. Les messages sont vraiment à la hauteur de la réalité? De plus: pour tous ceux d'entre nous qui ont travaillé au cours de la dernière année et plus, nous avons eu beaucoup de temps pour vraiment réfléchir à la raison pour laquelle nous sommes dans l'industrie qu'ils appellent la mode.

Curieusement, telle était la question posée à Antonin Tron, le designer réfléchi, contemplatif et, oh oui, très talentueux derrière le label français Atlein. Il sait exactement pourquoi il est là-dedans. "Je n'ai pas le choix, je ne peux rien faire d'autre", a répondu Tron avec un rire triste. "C'est ce que je fais. J'aime faire des vêtements. J'adore couper. J'adore créer des formes. Nous étions sur un Zoom où ailleurs? pour discuter de l'exposition de Tron, 26 looks sublimes qui n'ont pas de plus grande ambition que d'être des choses absolument formidables à porter, créées avec précision, soin et émotion; une célébration de l'artisanat et de la technique empreinte d'une approche pragmatique pour s'habiller au quotidien.

Une grande partie de ce que vous voyez ici a été fabriquée à partir de fournitures de tissus que Tron avait déjà sous la main, puis utilisées pour affiner des pièces et des silhouettes qu'il avait déjà explorées. Regardez-en un, par exemple, une robe nuisette avec un nœud astucieux, en satin doré scintillant (utilisé pour la première fois dans sa collection printemps 2020), portée sur un débardeur noir en fil écologique Seaqual et un superbe pantalon noir du genre du jamais vu depuis l'époque du regretté Helmut Lang. Ces pantalons sont un favori récurrent ici, ajoutant au look de superposition simplifié que Tron a en cours.

A votre attention également: La robe drapée cocooning, qui ressemblait à l'enfant amoureux de Mme Grès et Mme Vionnet, avec des chutes de tissu qui peuvent glisser pour laisser apparaître les épaules, longue en bleu, courte en rouge. Ou une superbe jupe camel, avec un panneau de biais qui la coupe en deux pour donner un look graphique et une attitude résolument sensuelle. Une chemise en cuir vegan noir (à partir de l'automne 2019) à enfiler par dessus tout; un surf rash guard (Tron est un surfeur sérieux) à superposer sous tout. Des sequins noirs coupés, tranchés et inversés pour les robes et jupes et pétillants d'une aisance sportive et décontractée qui diffuse le glamour. Et la vedette (du moins pour ce critique): la robe débardeur en satin cuivré de Tron, reliée sur les bords par des coutures de type scaphandre, aussi discrète que luminescente. En d'autres termes: la perfection, de la manière la plus réelle et la plus pertinente. Et en d'autres termes: un rappel des raisons exactes pour lesquelles on peut entrer (et rester) dans la mode.